L'air est désormais bien connu : les prix du brut s'envolent et les compagnies aériennes augmentent la «surcharge pétrole» appliquée au tarif des billets. Pour la septième fois depuis mai 2004, date de création de cette taxe, Air France entonne le refrain. A partir du 10 août, la hausse sera de 1 euro pour les vols domestiques, 2 euros sur les vols moyen-courriers et 7 euros sur les vols long-courriers. Pour un aller-retour Paris-New-York, par exemple, le montant total de la surcharge s'élève aujourd'hui à 116 euros.
Records. La compagnie française promet que l'augmentation de la surcharge «sera supprimée dès que le cours du baril repassera en dessous de 65 dollars pendant trente jours consécutifs». Ce qui n'est pas pour tout de suite : les cours ont battu, lundi, de nouveaux records en atteignant plus de 78 dollars et les analystes ne jugent pas complètement farfelue l'idée d'un baril à 250 dollars. La facture de carburant des compagnies aériennes ne cesse de s'alourdir. Après 91 milliards en 2005, soit une bagatelle de 50 % de hausse par rapport à 2004, l'Association internationale du transport aérien (Iata) évalue ce coût à plus de 112 milliards pour 2006.
Et bien qu'Air France dispose d'une flotte globalement plus neuve et donc plus économe que ses concurrents, elle ne fait pas exception. L'exercice 2005-2006, clôturé le 31 mars dernier, s'est soldé par un bond de 32 % du coût des carburants (soit 3,59 milliards d'euros), qui représente actuellement près d'un