Menu
Libération

Des terres qui rapportent du blé

Article réservé aux abonnés
publié le 10 août 2006 à 22h54

C'est une première dans le paysage financier français. Après l'assurance vie et les Sicav, un nouveau type de placement pourrait bien faire saliver les épargnants en quête de grands espaces. Pergam Finance, un fonds d'investissement lancé par le banquier français Olivier Combastet, a dégoté bien loin de chez nous un nouveau «gisement d'actifs sous-valorisés» et potentiellement très rentables : la terre, celle des paysans et des champs de maïs.

Jackpot. Et pas des surfaces riquiquis comme il s'en trouve encore un peu en Europe orientale, non. Car Pergam, via sa société Campos Orientales, voit grand et fait ses emplettes dans la pampa, en Amérique du Sud. «Nous sommes associés depuis deux ans avec la famille Hirsch, qui possède le groupe Bunge (lire ci-dessous) et des milliers d'hectares en Argentine et en Uruguay. Bunge nous sert de tête chercheuse pour acheter des exploitations agricoles que nous restructurons en multipliant rapidement la productivité par deux. Ces hectares constituent ensuite des parts pour nos épargnants», explique Olivier Combastet. L'idée, nouvelle en Europe, balbutiante aux Etats-Unis, est de mettre la main sur bien plus que des terres agricoles. «Les centaines d'hectares de mais et de soja disponibles, par exemple en Uruguay, sont autant de barils dormants de carburant vert du style éthanol dont la demande mondiale devrait exploser dans les années qui viennent», analyse Combastet. Il suffirait de faire passer ces terres d'un