C'est la contre offensive, toute. Le groupe pharmaceutique français Sanofi-Aventis a lancé, hier, une action en justice aux Etats-Unis contre Sandoz, filiale du groupe suisse Novartis spécialisée dans les médicaments génériques, concernant le brevet américain de son anticoagulant Lovenox. La veille, Sanofi avait fortement réagi après l'annonce du groupe canadien, Apotex, de la sortie «immédiate» d'un générique du Plavix, un autre anticoagulant.
Deux anticoagulants. «Tout cela est néanmoins classique», explique Michel Labie, directeur de la communication de Sanofi. «Lorsque vous avez des produits vedettes, tous les génériqueurs bataillent pour essayer de trouver des failles dans votre brevet, et pour essayer ensuite de lancer des génériques. Le pays où le brevet est ainsi le plus menacé au monde, c'est les Etats-Unis, car les chiffres d'affaires sont tellement intéressants que les génériqueurs se concentrent sur ce pays. Mais, ajoute-t-il, sûr de son fait, nos dossiers sont béton.» Certes... En tout cas, la nouvelle a secoué Sanofi. Et pour cause. Ces deux médicaments, le Lovenox et le Plavix , sont ses produits les plus rentables. Tous les deux sont des anticoagulants, que l'on prescrit pour éviter des thromboses veineuses dans le cas du Lovenox, ou des thromboses artérielles dans le cas du Plavix. Le marché est juteux : le Lovenox est leader dans l'ensemble des grands pays industriels et, depuis son lancement en 1987, plus de 170 millions de p