A moins d'un mois du débat parlementaire sur la fusion Suez-GDF, prévu le 7 septembre, partisans et adversaires du projet n'ont pas le temps de prendre des vacances. Thierry Breton a annoncé vendredi qu'il avait déjà «vu 200 parlementaires», et qu'il allait continuer à semer la bonne parole auprès des députés UMP. «Nous sommes en guerre énergétique», a martelé le ministre de l'Economie sur France Inter. Et, pour l'emporter, il faut que la France ait un poids lourd gazier capable de négocier ses achats au meilleur prix.
L'argumentaire n'a pas encore convaincu tous les récalcitrants dans la majorité. Et encore moins la fédération CGT énergie, majoritaire à Gaz de France, convaincue que la privatisation-fusion entraînera une hausse des tarifs du gaz pour les consommateurs. Depuis plusieurs semaines, les syndicalistes battent la campagne pour mobiliser les troupes et remporter le vote des salariés de GDF sur la question, le jour même où les députés commenceront à discuter du texte. Vendredi, la CGT a demandé aux patrons de Suez et de GDF de rendre public le plus vite possible l'avis de la Commission européenne sur le projet.
Bruxelles, qui enquête depuis juin sur le volet concurrence de la fusion, doit faire connaître ses critiques en fin de semaine prochaine. Le syndicat espère que les autorités communautaires vont apporter de l'eau à son moulin en demandant aux deux entreprises de céder certains de leurs actifs pour rester dans les clous des règles antimonopole. Ce