Quand il y a de la place pour six palaces, y en a-t-il pour sept ? Le Fouquet's Barrière le pense, qui ouvrira, à Paris, ses portes en grande pompe à l'automne, avenue des Champs-Elysées, à deux pas de groom du George V. Et pour huit ? Shangri-La, le leader du 5 étoiles en Asie, a choisi Paris pour sa première implantation en Europe. Il va transformer l'ancien siège du Centre français du commerce extérieur, place Iéna (XVIe arrondissement) en un hôtel de grand luxe, au plus tard en 2009, avant Londres en 2010.
«Place à prendre». Proportion élevée de suites, niveau de prix pratiqué (600 euros minimum pour la chambre de base), localisation prestigieuse, présence d'un restaurant gastronomique, catégorie 5 rouge dans le Guide Michelin... Ceux qui répondent à la définition du palace sont déjà six à Paris : le Bristol, l'hôtel de Crillon, le George V, Le Meurice, le Plaza Athenée et le Ritz. De 56,9 % en moyenne en 2003, leur fréquentation est passée à 65,9 % l'année suivante et à près de 71 % en 2005 (d'après les données de MKG Consulting, cabinet spécialisé dans l'hôtellerie). Mais, avec les ouvertures du Fouquet's Barrière (107 chambres), du Shangri-La (160 chambres), et de quelques nouvelles suites ou chambres dans des établissements existants, l'offre des palaces 1 100 chambres aujourd'hui fera un bond de 25 %. Trop ? «Nous n'étions pas présents en Europe, et il n'existe pas de groupe hôtelier asiatique en France, explique une responsable du groupe Shangri-L