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Libération

Le pétrole en phase descendante

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Troisième jour de baisse : l'Opep mise sur une détente de la demande.
publié le 17 août 2006 à 22h58

Le prix du pétrole a triplé depuis 2002, jusqu'à atteindre des niveaux records, à plus de 78 dollars le baril de brut la semaine dernière. Mais plus le prix grimpe, plus les analystes anticipent qu'il va baisser. La démonstration est implacable : la croissance économique mondiale a tiré les cours vers le haut, au point que la consommation de pétrole commence à montrer des signes de ralentissement. Trop cher, l'or noir aurait-il atteint son pic ?

Les cours étaient hier en baisse pour la troisième journée d'affilée. La trêve instaurée au Liban entre Israël et le Hezbollah laisse espérer que les combats ne se propagent pas à d'autres pays de la région comme l'Iran, quatrième producteur mondial. Les courtiers ont également été rassurés par BP, qui va continuer à produire sur la partie occidentale du champ de Prudhoe Bay, en Alaska, pendant la durée des travaux sur ses oléoducs. Dans l'après-midi, l'annonce par les Etats-Unis de stocks d'hydrocarbures globalement conformes aux prévisions a entraîné une nouvelle baisse des cours, aux alentours de 72 dollars.

Bien sûr, le niveau des stocks reste globalement bas et la prospection ne permettra sans doute pas de découvrir des réserves miraculeuses. La demande continuera d'être soutenue, tandis que l'offre, à terme, ne pourra que régresser. Malgré tout, l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) mise sur un tassement de cette soif mondiale de brut en 2006, et plus encore à partir de l'an prochain. Pour l'année en cours, elle t