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Libération

SEB décidé à bouillir en Chine

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En rachetant une marque leader en Asie, le groupe poursuit une politique de réduction des coûts qui inquiète les syndicats.
publié le 17 août 2006 à 22h58

SEB achève de mettre ses grille-pain, ses cafetières et ses autocuiseurs à l'heure de la mondialisation. Le groupe ­ devenu le numéro 1 mondial du petit électroménager et des articles culinaires à la faveur de la reprise de Moulinex, en 2002 ­ vient de franchir un pas de plus en rachetant le chinois Supor, numéro 1 des rice cookers (autocuiseurs à riz) et numéro 4 des articles de cuisine en Chine. Pour 240 millions d'euros financés en partie par l'endettement, le français met la main sur une marque bien connue des Chinois (lire ci-contre), qui réalise sur place des ventes de 147 millions d'euros, en progression, l'an dernier, de 46 %.

Cet achat devrait fournir à SEB «le relais de croissance» qu'il espérait depuis longtemps. Car la situation en France et en Europe, les principaux marchés du groupe jusqu'alors, s'est dégradée au point que la maison a accusé, l'an dernier, une baisse de 21,4 % de son bénéfice net. Et qu'elle a fermé trois usines dans l'Hexagone en janvier : plus de 850 emplois sont passés à la trappe. Il reste environ 6 000 salariés.

Prometteur. Pour Thierry de La Tour d'Artaise, le PDG de SEB, le coup est double : poursuivre la réduction des coûts de revient des gammes du groupe en produisant davantage en Chine (où la maison comptait déjà une usine), mais aussi prendre pied sur un marché à la croissance à deux chiffres et aux perspectives prometteuses de consommation et d'équipement des ménages. Désormais, SEB fabriquera le tiers de sa production e