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Supor a trouvé la recette

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Le chinois, qui compte 5 000 salariés, affiche 40 % de croissance annuelle.
publié le 17 août 2006 à 22h58

Pékin correspondance

La société Supor n'est pas très connue dans le monde. Mais en Chine, c'est le leader du matériel de cuisine, avec 40 % des ventes nationales. Ses fameux autocuiseurs à riz sont vendus à plus de 2 millions d'unités chaque année. Fondé en 1998 dans une ville-archipel proche de Wenzhou (province du Zhejiang) et dirigé depuis par la famille Su, ce groupe fabrique aussi des poêles et des woks en Téflon, des plaques à induction et autres bouilloires, cafetières ou grille-pain sous différentes marques omniprésentes dans le pays.

Nouvelle loi en vigueur. L'entreprise emploie plus de 5 000 personnes, avec des usines dans trois régions. Contrairement à beaucoup de ses concurrentes qui dépendent de la demande étrangère, les deux tiers de ses ventes se font sur le marché local. Cotée à la Bourse de Shenzhen, la société Zhejiang Supor vaut 283 millions d'euros, dont SEB doit reprendre plus de la moitié sur plusieurs semaines, après une première acquisition, hier, de 31 %. Pour préparer une opération prévue depuis plusieurs mois, Supor a augmenté son capital en le réservant à l'acquéreur. C'est la première fois qu'une entreprise étrangère passe par la Bourse continentale pour acquérir un partenaire chinois, grâce à une nouvelle loi qui vient d'entrer en vigueur.

En s'offrant le «roi du rice cooker» sur son propre terrain, la marque française ne prend pas le risque de faire une mauvaise affaire. Alors que beaucoup de sociétés étrangères investissent en Chine dans