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Libération

La fin des clopes «light» aux Etats-Unis

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Les fabricants devront modifier les mentions inscrites sur les paquets, mais ils échappent à l'amende.
publié le 19 août 2006 à 22h59

New York de notre correspondant

En apparence, c'est un jugement impitoyable : les fabricants de cigarettes ont délibérément menti au public sur les méfaits du tabac. Telle est la principale conclusion, jeudi, d'une juge américaine dans un procès intenté en 1999 par le gouvernement contre les principales compagnies du secteur. Pour autant, les conséquences auxquelles elles doivent faire face sont moins contraignantes que le jugement le laisse supposer : certaines obligations en matière de publicité et de santé publique, mais aucune amende.

Les compagnies ne pourront plus apposer sur les paquets les mentions «light», «ultralight», «naturel» ou «faible teneur en goudrons», ni «tout autre terme pouvant laisser penser qu'une marque particulière de cigarettes pourrait présenter un risque plus faible pour la santé». Elles devront publier des «corrections» faisant état des dangers du tabac sur leurs sites web et dans la presse. Elles sont également appelées à diffuser des messages publicitaires à la télévision sur ces dangers.

Dans son arrêt d'environ 1 700 pages, la juge Gladys Kessler estime que les firmes, focalisées sur leur «succès financier», ont trompé le public américain, notamment les jeunes, sur les «effets dévastateurs pour la santé» du tabagisme. Elle s'étend longuement sur les efforts de l'industrie et de ses avocats, pendant une cinquantaine d'années, pour minimiser les risques. Cette stratégie délibérée a causé «une souffrance