Série noire pour Airbus. Après les déboires du gros porteur A380, c'est au tour du futur avion de transport militaire, l'A400M, d'entrer dans les turbulences. Le quotidien économique la Tribune a révélé hier que la direction d'EADS avait de «fortes inquiétudes» quant à cet appareil. Dans la journée, un porte-parole du groupe a confirmé qu'EADS allait bien «réexaminer en profondeur le programme». Les résultats d'un audit, lancé en juillet, devraient être connus à l'automne.
La Tribune évoque un retard de «vingt-quatre mois» de ce programme. Ce que conteste le constructeur : «En juillet, Airbus Military a insisté sur le fait qu'il tiendrait le calendrier prévu», indiquait un porte-parole. En théorie, le premier vol devrait avoir lieu en janvier 2008 et les premières livraisons débuter en octobre 2009. Selon le journal économique, les retards seraient la conséquence de «la longueur des sélections pour les fournisseurs», notamment à cause des pressions des autorités allemandes et espagnoles, soucieuses des retombées pour leur industrie. L'A400M doit être construit par Casa, une filiale d'EADS, installée à Séville (Espagne). A la Bourse de Paris, le titre EADS a encore reculé hier de 1,2 %, alors que depuis le début de l'année, la baisse est de plus de 30 %.
L'A400M est l'un des principaux programmes de coopération européenne en matière militaire. Il s'agit d'un avion de transport tactique de plus de 60 tonnes, propulsé par quatre mo