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Libération

Seb pourrait être contré sur la route du riz

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Le projet de rachat français du leader chinois de l'autocuiseur contesté par deux fabricants locaux.
publié le 24 août 2006 à 23h02

Seb en Chine, ce n'est peut-être pas du tout cuit. Hier, Double Happiness et ASD, deux fabricants chinois de petit électroménager, ont annoncé leur intention commune de faire capoter le rachat prévu de leur confrère Supor par le groupe français, numéro un mondial (Libération du 17 août). «Nous devons empêcher cet investissement qui donnerait à une firme étrangère une position de monopole sur un marché local», a déclaré Chen Meirong, vice-président d'ASD. «Nous ne sommes pas contre les coentreprises mais contestons vivement les prises de contrôle par des étrangers», a renchéri ce dernier. Oubliant qu'il avait lui-même, quelques mois auparavant, mené des négociations pour se faire racheter à 80 % par le leader français : «C'est vrai que nous avons d'abord voulu reprendre ASD, qui était notre premier choix. Mais les pourparlers ont échoué», confirmait hier Seb.

Le groupe français ne veut pas croire, en tout cas, que le rachat du numéro 1 des autocuiseurs chinois pourrait faire long feu : l'assemblée générale des actionnaires de Supor, qui doit encore donner son feu vert à l'opération, est toujours prévue pour le 31 août. Et l'inquiétude ne paraît pas de mise : «Nous ne voyons pas pourquoi les autorités chinoises nous empêcheraient de reprendre Supor, qui ne détient que 10 % du marché chinois des autocuiseurs de riz, ce qui ne pose a priori pas de problème de position dominante», ajoutait hier le groupe français.

Las, ASD et Double Happiness bala