New York de notre correspondant
Le flirt entre Renault et General Motors (GM) fait un jaloux. A en croire le Wall Street Journal de mercredi, Bill Ford, qui dirige la compagnie fondée par son arrière-grand-père, a appelé le patron de Renault-Nissan. Son message était simple : si vos négociations échouent avec General Motors, venez nous parler. Carlos Ghosn lui aurait répondu que les discussions avec GM devaient se conclure avant d'envisager tout autre rapprochement. Interrogé par Business Week, Bill Ford ne dément pas : «Si nous trouvons quelqu'un qui partage nos intérêts, et que c'est une bonne chose pour tous, nous l'envisagerons. [...] Nous sommes ouverts à toutes les options. Les discussions entre GM et Renault-Nissan ont incité tout le monde dans le secteur à penser que nous devrions parler avec quelqu'un.»
Immédiatement, les analystes ont mouliné sur ce nouveau scénario. La plupart arrivent à la conclusion qu'il aurait plus de sens que celui de l'alliance envisagée, depuis fin juin, entre le premier constructeur mondial et le français. «Il y aurait plus de bénéfices, surtout pour Ford, estime Kevin Tynan, analyste chez Argus Research. Nissan gagnerait un accès au marché des 4x4 américain qui est son gros point faible. Et Ford, qui a besoin de renouveler son management, aurait accès à Carlos Ghosn.»
Secteur «surpeuplé». Bill Ford, en effet, est de plus en plus critiqué pour ne pas suffisamment modifier la stratégie du constructeur, dont