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Libération

Le petit noir qui monte, qui monte

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De mauvaises récoltes au Brésil et au Vietnam – les deux principaux producteurs –, une consommation en hausse... le prix du caoua devrait augmenter, estime-t-on à l'Organisaton internationale du café.
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publié le 25 août 2006 à 7h00

Après les fruits, les légumes et le pain, le prix de la tasse de café pourrait aussi augmenter. Les cours du robusta sont au plus haut depuis sept ans, à la suite de récoltes médiocres au Vietnam et au Brésil, les deux principaux pays producteurs de cette variété de café. Le cours du robusta a atteint cette semaine 1586 dollars la tonne sur le marché à terme londonien, son plus haut niveau depuis sept ans (mai 1999). En un an, son prix a été multiplié par deux.

De mauvaises conditions climatiques chez les deux principaux producteurs mondiaux de robusta alimentent depuis quelques mois la spéculation: au Brésil, la sécheresse brûle les plants de café, et au Vietnam des pluies diluviennes les noient. «Il y a une pénurie immédiate de café en provenance du Vietnam à cause de très fortes pluies et du fait que la nouvelle récolte n'est pas prévue avant octobre», explique Pablo Dubois, de l'Organisation internationale du café (ICO). Le Vietnam a ainsi vu sa récolte chuter à 11 millions de sacs (1) cette saison, contre 13,84 millions en 2004/05. Mais, en 2006-2007, la production du pays devrait atteindre un niveau record à plus de 15 millions de sacs.
La flambée du robusta se propage à l'arabica (65% de la production mondiale de café contre 35% pour le robusta), dont les cours ont enregistré une hausse de 16% en un mois, à 110 cents la livre.

Le coup de chaleur sur le marché tombe plutôt mal, car la demande est en hausse. Cette année, la consommation mondiale de café – tou