Pékin correspondance
Avec un chiffre d'affaires de plus de 25 milliards de dollars par an et 300 000 employés, Foxconn est un géant réputé de l'assemblage électronique. Ses clients s'appellent Nokia, HP ou Sony. Les salariés, pour beaucoup des femmes, qui fabriquent l'iPod à Shenzhen, dans le sud de la Chine, gagnent environ 2,50 euros par jour. Et parfois «davantage pour la moitié d'entre eux» selon l'employeur, notamment grâce aux heures supplémentaires qui permettent de mettre un peu d'argent de côté. Jusqu'à 20 euros les bons mois. Alors que la loi chinoise interdit de dépasser les 36 heures supplémentaires mensuelles, Foxconn a admis que beaucoup travaillaient plus de 80 heures. Mais le président de l'entreprise taïwanaise, Liu Taiming, a déclaré qu'aucun ouvrier n'y était forcé et que les accusations de sous-paiement étaient fausses, mettant «le malentendu» sur le compte d'un système «très compliqué».
L'enquête d'Apple est vertement critiquée par la Confédération internationale des syndicats libres, car seuls 100 ouvriers sur environ 30 000 ont été interrogés, sans que l'on sache dans quelles conditions. Pas un mot sur l'interdiction des syndicats indépendants, ni sur une éventuelle augmentation de salaires au-dessus du minimum légal. Rien non plus sur le fait que, pour compenser une hausse du salaire minimum, l'usine a décidé de rendre payants nourriture et logis.
En gardant les salaires au minimum légal, le sous-traitant d'Apple n'est pourtant pas l