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Libération

Une saison en or pour l'art

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Forte progression des ventes mondiales depuis le début 2006.
publié le 28 août 2006 à 23h04

«Enthousiasmant», «incroyable», «exceptionnel». ArtPrice déborde de superlatifs pour qualifier le comportement du marché de l'art lors de la saison printemps-été 2006, qui s'achève. Comparé au premier semestre 2005, le produit des ventes mondiales de fine art affiche une progression de 48,2 %. C'est certes lié à une forte hausse des transactions mais, bien plus encore, à l'envol des prix.

L'ArtPrice Global Index, qui répertorie les grandes ventes, a grimpé de 16,5 % sur douze mois (et de... 88,8 % sur seulement dix ans). Une moyenne. Car aux Etats-Unis, la progression a été de 32 %. «Même la France, écrit ArtPrice, qui était en marge de la croissance de 2001-2005, commence enfin à décoller.» Les prix y ont grimpé de 12,4 % sur l'année. Tous les segments du marché en profitent, à commencer par l'art contemporain et l'art moderne. Avec des hausses de prix de 19,9 %. Ils sont aujourd'hui les plus porteurs.

Dans ce contexte, le nombre d'enchères dépassant le «million» de dollars en deviendrait presque banal : 454 lots adjugés au-delà de cette somme juste sur les six premiers mois de l'année ; c'est déjà presque deux fois plus que sur toute l'année 2005 (253) et sans comparaison avec 2003 (130).

C'est à New York que se sont réalisées les ventes les plus chères : un portrait de Dora Maar par Pablo Picasso enlevé 85 millions de dollars chez Sotheby's. La célèbre maison, toujours au coude à coude avec Christie's, arrive au terme de ces six mois avec u