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Libération

Fuite de gaz dans l'auto

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publié le 29 août 2006 à 23h05

De l'eau a coulé sous les ponts depuis le premier protocole destiné à favoriser le carburant gaz naturel signé, en juin 1994, entre le ministère de l'Industrie, Gaz de France, des constructeurs automobiles et des distributeurs d'essence. Douze ans ­ et deux plans quinquennaux ­ plus tard, 8 500 véhicules roulent au GNV (gaz naturel véhicules) en France, une goutte d'eau dans un monde de pétrole.

GDF pense avoir trouvé la parade : proposer à ses clients de faire le plein dans leur jardin, grâce à l'installation (prise en charge par GDF jusqu'à 1 000 euros de travaux) d'un compresseur, appareil de la taille d'un chauffe-eau. L'opération a été lancée, en septembre 2005, dans la région de Toulouse, puis à Nantes, Grenoble et Lyon. Avec un succès limité : seuls quelques dizaines de Français, de l'aveu même de GDF, sont aujourd'hui équipées d'un compresseur, quand l'entreprise tablait sur 2 000 à 3 000 clients fin 2006. C'est maintenant à l'Ile-de-France (lire ci-contre) de s'y coller, pour porter à 4,5 millions le nombre de maisons susceptibles de faire le plein à domicile. Une étude Ipsos (2003) évaluait à 10 % de ces foyers ­ soit 40 000 à 50 000 véhicules ­ le marché potentiel du GNV.

Compresseurs. La flotte, outre 1 600 bus et 300 bennes à ordure, appartient majoritairement à des entreprises ou des collectivités territoriales. Le chiffre de 100 000 véhicules roulant au GNV en 2010, retenu par l'Etat à l'occasion de la signature d'un protocole le 4 juillet 2005, ressemble fort