Aux dernières nouvelles, ils sont encore quelque 3000 touristes français bloqués en Turquie après les défaillances de l'agence de voyages Elegance et d'Atlas Jet, la compagnie turque qu'elle avait affrétée. Cette dernière avait annulé tous ses vols depuis la mi-août, n'étant pas payée par le voyagiste, en cessation de paiements. Or les 3 000 personnes plantées en Turquie ont acquis des billets pour des vols «secs» : l'actuelle réglementation ne prévoit aucune protection en cas de manquement du tour-opérateur ou du transporteur. Elle ne prévoit pas non plus de sanctions à l'égard de «certains distributeurs qui, pour faire des économies, vont chercher des fournisseurs qui n'ont aucune crédibilité», comme l'explique René-Marc Chikli, patron de l'Association des tour-opérateurs français.
Cette situation devrait changer «dans les tout prochains jours», affirme la direction du tourisme au ministère des Transports. Dominique Perben, le ministre, et son secrétaire d'Etat Léon Bertrand devraient ainsi annoncer des mesures pour «mieux protéger» les consommateurs. Une première réunion «d'étude» a eu lieu, lundi, entre pouvoirs publics et professionnels du voyage, mais rien n'a filtré de leurs discussions.
La suggestion de Jacques Maillot, l'ancien patron de Nouvelles Frontières, consistant à dresser une «liste noire» des mauvaises agences de voyages, n'est en tout cas pas complètement tombée dans l'oreille d'un sourd. A la direction du tourisme, on affi