La lutte antiterroriste ne cesse décidément de perturber l'organisation du transport aérien international. Après la pagaille monstre survenue début aôut à l'aéroport de Londres en raison de la découverte de la préparation d'une série d'attentats à l'explosif, voici maintenant que des dizaines de milliers de passagers pourraient rester en rade dans les aéroports américains et européens dès octobre.
La raison? Un imbroglio juridique transatlantique sur les libertés individuelles des voyageurs comme l'a expliqué ce matin l'Association internationale du transport aérien (IATA).
Le problème concerne les données personnelles des passagers (numéro de téléphone, de carte de crédit, adresse e-mail, etc.) que les compagnies aériennes sont obligées, depuis 2003, de remettre aux autorités américaines pour tous les vols vers les Etats-Unis, au nom de la lutte antiterroriste. Or le 30 mai dernier, la Cour de justice européenne a jugé illégal le feu vert donné par la Commission européenne à cette pratique. Elle a donné à l'UE et aux Etats-Unis jusqu'au 30 septembre pour se mettre d'accord, faute de quoi les remises de données privées devront cesser.
«Les compagnies aériennes ne devraient pas être obligées de choisir quelles lois nationales elles vont transgresser» a réagi à Tokyo le directeur général de l'IATA, Giovanni Bisignani. Cette association regroupe 260 compagnies aériennes, qui représentent environ 94% du trafic aérien mondial et tente de défendre les i
Trafic aérien : vers un possible chaos
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par C.Al
publié le 31 août 2006 à 7h00
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