Le projet de fusion entre Gaz de France et Suez, qui sera débattu à l'Assemblée nationale à partir du 7 septembre, a connu vendredi de nouveaux rebondissements. Premier acte : à la suite d'un conseil d'administration extraordinaire, la direction de GDF a contesté «point par point» l'intégralité des griefs faits par la Commission européenne, le 18 août, sur les problèmes de concurrence que créeraient la fusion. Griefs qui restent confidentiels, quoiqu'un administrateur salarié de GDF ait indiqué les avoir sous forme de lettre reçue de Bruxelles «complète et non expurgée» dans la soirée de jeudi.
Dans la matinée de vendredi, les syndicats de GDF avaient procédé au mariage symbolique de GDF et d'EDF (la solution préférée des syndicats) à la mairie de Tulle (Corrèze) sous la houlette de François Hollande, maire de la ville et premier secrétaire du PS. Il s'agissait aussi de préparer la journée du 12 septembre, date à laquelle les syndicats appellent à la «mobilisation» contre la fusion GDF-Suez. L'opposition, elle, est déjà en place avec 100 000 amendements déposés sur le bureau de l'Assemblée avant la discussion parlementaire du 7 septembre. Mais à l'UMP les débats ne sont pas pliés : ce même vendredi, François Fillon, le conseiller politique de Nicolas Sarkozy qui s'est finalement rangé à l'idée de rapprocher GDF et Suez, a indiqué que le projet de fusion pouvait être encore «amélioré». Au même moment, Matignon indiquait que «certains aspects du d