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Libération

My name is Martin... Aston Martin

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publié le 2 septembre 2006 à 23h09

C'est trop de suspens en une seule année pour les fans d'Aston Martin. D'abord, ils ont dû attendre le printemps pour être certains que James Bond serait bien au volant de leur voiture fétiche dans ses prochaines aventures, en novembre, sur les écrans de cinéma. Et voilà maintenant que la vente de la célèbre marque est annoncée sans qu'on en connaisse l'acquéreur. Très mal en point, Ford, son propriétaire, a en effet confirmé mercredi qu'il envisageait de s'en séparer. Sans autre précision, sinon que de l'intérêt s'est déjà manifesté pour les légendaires voitures. Voilà donc Aston Martin de nouveau sur le marché. Mais cette fois, et peut-être pour la première fois de son existence, elle sera cédée bénéficiaire.

Cela ne lui était pas arrivé depuis quarante ans. «Gloire à Ford», entonnent les fans, qui craignaient qu'un gros constructeur n'écrase la «pureté» de cette marque légendaire. Il n'en a rien été. Le fabricant américain lui a même assuré une stabilité ­ près de vingt ans s'il s'en sépare cette année ­ dont la petite firme de Gaydon (Grande-Bretagne) avait bien manqué tout au long de son histoire.

Pureté. Créée en 1913 par Lionel Martin et Robert Bamford, la marque aux ailes d'avion déployées dans un rectangle a connu nombre de repreneurs et pas mal de déboires. Quelques belles éclaircies cependant, avec sir David Brown, qui, après la Seconde Guerre mondiale, va lui donner de belles victoires en circuit, une dimension industrielle, de nouveaux modèles, un sigle «D