Bordeaux correspondance
Une souris servant à tester la toxicité des coquillages meurt à Arcachon, et ce sont toutes les huîtres du bassin qui sont interdites à la consommation. Pour les ostréiculteurs, frappés depuis jeudi par une interdiction préfectorale de commercialiser leurs produits (la deuxième en 2006), le coup est rude. Ce week-end, une cinquantaine d'entre eux ont violemment manifesté leur colère sur le port. L'huître est, sur le bassin, l'une des principales sources d'emploi local : 380 entreprises, surtout de petites structures familiales, et plus de 1 000 personnes sont menacées.
«Survie». Après quinze jours d'interdiction en mai et surtout cinq semaines l'an dernier, les ostréiculteurs se demandent avec angoisse combien de temps va durer la crise. Les scientifiques n'ont aucune explication au décès des souris utilisées pour les tests, auxquelles on injecte des extraits d'huîtres. Ni les tests complémentaires ni le comptage des cellules dans l'eau n'ont permis d'identifier la toxine en cause. «On estime les pertes pour 2005 entre 20 et 30 % du chiffre d'affaires, précise Jean-Charles Mauviau, le directeur de la section conchylicole. Certaines familles se sont retrouvées en situation de survie, sans le sou, avec des difficultés pour assurer le quotidien. Ici, les gens dépendent des ventes de la semaine et n'ont pas d'autres rentrées. Les centres d'action sociale ont été largement sollicités.»
La majorité des petites entreprises du bassin fonctionnent s