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Libération

«Monter un peu la sauce»

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publié le 4 septembre 2006 à 23h09

Cet homme est chanceux, cet homme est envié. «J'ai le privilège de travailler dans ce que j'aime, et j'ai conscience de cette chance.» Petit homme au costume sombre noyé dans le vert de la pelouse. Petit homme écouté par près de 80 000 personnes. Marc Maury est la voix du stade lors des matchs de rugby, des compétitions de tennis et d'athlétisme, «consultant en animation sportive, je suis à l'entrée des joueurs, ou sur la pelouse. C'est une place que j'aime bien».

«Je faisais du décathlon et du rugby à Aurillac puis au Stade clermontois. Un jour, sur une compétition d'athlétisme je me suis blessé. On m'a demandé de prendre le micro en me laissant carte blanche.» Lons-le-Saunier, en 1983 : 300 personnes étaient venues applaudir les athlètes. «J'ai ensuite intégré l'équipe de la fédération d'athlétisme,continue-t-il, mais jamais je n'aurais pensé en faire un métier.» A l'époque, ses animations sont bénévoles. Pourtant, il ne tarde pas à se mettre en disponibilité de l'Education nationale et de son poste de prof de gym. Il multiplie alors les piges d'animateur et fait aussi l'acteur (pour Jean-Pierre Mocky, notamment, dans le Miraculé).En 1986, il décide de se lancer pour de bon. «Quand on travaille gratuitement, on ne sait pas vraiment ce qu'on vaut. Alors, pour être fixé, j'ai réclamé un salaire. Si les gens acceptaient de payer, c'est que j'étais bon dans ce job.» La fédération d'athlétisme tique un peu mais finit par ac