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Libération

L'Allemagne inquiète de l'irruption de la corruption

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publié le 5 septembre 2006 à 23h10

Berlin de notre correspondante

L'enquête se poursuit contre 23 salariés de Philips en Allemagne, accusés d'avoir établi, entre 2000 et 2003, un vaste système de corruption pour doper les ventes de l'électronique grand public. 250 000 euros de pots-de-vin auraient été versés sous forme de cadeaux (montres de prix, bons d'essence...) aux acheteurs de plusieurs distributeurs, dont le leader sur ce créneau, Media Markt Saturn, filiale du groupe Metro.

Trois mois après les premières perquisitions dans les locaux de Philips Allemagne, certains des salariés incriminés sont toujours en place : «Nous faisons la différence entre ceux qui ont mis en place le système incriminé, et ceux qui ont dû l'appliquer», explique-t-on chez Philips à ce sujet.

Le groupe néerlandais, dont l'image a pâti de cette affaire révélée fin août, a renforcé son programme de sensibilisation des salariés : «Tout programme de promotion des ventes doit désormais être soumis à l'autorisation du service juridique», indique-t-on chez Philips. Le fabricant a aussi mis en place des séminaires d'information. «Certains salariés qui se sont livrés à ces pratiques ignoraient qu'elles étaient illégales.»

Le cas Philips a fait suite aux affaires Faurecia et Karstadt Sport, révélées en juillet. Quatre chefs de service de Karstadt Sport sont accusés d'avoir accepté des prix surélevés de la part de fournisseurs en échange de cadeaux.

«La corruption est largement répandue dans la distribution, assure l'e