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Libération

Pour acheter du blé, il en faut de plus en plus

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Production faible, stocks au plus bas : la hausse des cours a été agravée par une météo défavorable.
publié le 5 septembre 2006 à 23h10

Canicule en juillet, précipitations abondantes en août : la météo européenne fait grimper les cours du blé sur les marchés de Paris et de Londres. Mais les spécialistes de la précieuse céréale ont l'habitude. «Cela fait sept ans que nous sommes déficitaires au niveau mondial, ce qui explique que le marché est de toute façon tendu et les prix relativement élevés», commente un responsable de l'Association générale des producteurs de blé (AGPB).

Il n'empêche : sur le marché à terme Liffe du Stock Exchange, la tonne de blé fourrager (destiné à l'alimentation du bétail) valait mercredi 87,50 livres sterling pour l'échéance de novembre (une livre vaut 1,48 euro), soit une hausse de 24 % depuis le début de l'année et de 31 % sur un an. Les éleveurs qui s'inquiètent pour leur trésorerie pourront toujours se tourner vers l'orge, une autre céréale à fourrage, un peu moins chère par les temps qui courent (autour de 115 euros la tonne).

Cours du pain. En France, c'est le blé meunier, celui qui sert à faire le pain, qui n'arrête pas de grimper. Entre la chaleur excessive de juillet, qui a fait souffrir la taille des épis, et la flotte qui tombe depuis août dans les Flandres, le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme, empêchant la moisson, le grain se fait plus rare sur le marché. Du coup, les cours s'en ressentent : la tonne de blé tendre valait 138 euros vendredi sur le marché de Rouen contre 104,25 euros à la même époque de l'année dernière.

Le prix de la baguette de pain de 290 gramme