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Libération

Surenchère de moyens dans la course à l'or noir

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La Compagnie générale de géophysique rachète son concurrent texan pour 2,4 milliards d'euros.
publié le 6 septembre 2006 à 23h11

Ils se présentent tous deux comme des «échographes» de la terre et des mers. Ils étaient rivaux, ils ont décidé de fusionner. La française Compagnie générale de géophysique va débourser environ 2,4 milliards d'euros pour acquérir son concurrent texan, Veritas DGC. Annoncées hier, ces noces vont créer le numéro 1 mondial des services et équipements sismiques pour l'industrie pétrolière, avec un chiffre d'affaires de 1,7 milliard d'euros et 7 000 salariés. La date est bien choisie : jamais les compagnies pétrolières n'ont été aussi avides d'augmenter leur production. Pour pallier les difficultés à trouver de nouveaux gisements de pétrole ou de gaz, à l'heure où la demande mondiale explose sous la pression notamment de l'Inde et de la Chine. Et c'est sur des compagnies comme celles-ci que les pétroliers comptent pour optimiser leurs champs ou en trouver de nouveaux.

«Réexplorer». Offshore, les navires des échographes sillonnent les mers (la flotte de la nouvelle société sera composée de vingt bateaux). «Il faut parfois réexplorer des zones où l'on a déjà cherché sans succès du pétrole ou du gaz. Car les technologies nous permettent aujourd'hui des recherches plus subtiles», explique Gérard Chambovet, directeur général adjoint chargé de la technologie. En très gros, ces sociétés prennent des images en 3D du sous-sol, qu'elles livrent ensuite à l'interprétation de leurs clients, les compagnies pétrolières. «On est même passé à la 4D, qui permet d'intégrer le facteur temp