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Libération

Avec l'édition musicale, Vivendi concentre le disque

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publié le 7 septembre 2006 à 23h12

Vivendi va-t-il devenir le big brother mondial de la musique ? Déjà numéro 1 de l'industrie du disque, via sa filiale Universal Music, le groupe présidé par Jean-Bernard Lévy veut devenir leader du secteur de l'édition musicale, c'est-à-dire de la gestion de catalogues. Il a annoncé hier la signature d'un accord avec Bertelsmann en vue d'acheter pour 1,6 milliard d'euros sa filiale d'édition musicale, BMG Music Publishing. Puis de l'intégrer dans sa propre filiale d'édition musicale, Universal Music Publishing Group. Avec cette opération, Universal contrôlerait 25 % de ce marché au niveau mondial, devant les trois autres majors (EMI, Warner et Sony), alors qu'il détient déjà une part équivalente dans le métier de production et de distribution de disques. Une domination qui, dans certains pays, pourrait amener les autorités chargées de contrôler le libre jeu du marché à intervenir (lire ci-contre). Mais, chez Vivendi, on se montrait hier «très confiant».

Ravissement. Du côté de Bertelsmann, on se disait hier ravi de l'opération. D'abord parce que le groupe allemand a réussi à vendre au meilleur prix un de ses actifs ­ 1,6 milliard d'euros était dans «le haut de la fourchette» par rapport aux premières estimations, reconnaissait hier Vivendi. Et ce au moment où sa stratégie dans la musique se complique depuis que la fusion Sony-BMG est remise en cause. En juillet, la Cour européenne de justice, à Luxembourg, a annulé l'autorisation donnée par la Commissio