Le temps des banques conseils serait donc venu. Hier, évoquant les discussions en cours avec l'américain General Motors, Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan, a confirmé les informations parues le matin même dans le Financial Times : «Renault a déjà engagé le processus de sélection des banques, il y en aura probablement deux. Nissan est en train de lancer un processus de sélection similaire et aura sans doute aussi deux banques.» Si cela ne préjuge pas de l'avenir, c'est en tout cas une indication sur la tonalité des discussions entre les trois groupes automobiles. Confirmée par Carlos Ghosn : «Les discussions avec GM sur des possibles synergies se déroulent bien, dans un bon esprit, avec beaucoup d'ouverture.»
Ce n'est pas la première fois que le PDG du groupe franco-japonais s'exprime en ces termes. Fin août, il avait, lors d'un débat sur le campus d'HEC, qualifié les discussions avec GM «d'extrêmement cordiales». Et même meilleures qu'escomptées. De là à conclure que les trois groupes marchent bon train vers une alliance... C'est sans doute un peu hâtif. Carlos Ghosn s'était donné trois mois pour examiner les opportunités d'un rapprochement avec le numéro 1 mondial de l'automobile. Hier, il a répété que l'alliance entre Renault et Nissan pouvait «être étendue» et qu'une valeur significative peut être créée pour tous les partenaires «si les bonnes conditions sont réunies». Un conditionnel déterminant qui devrait être levé «au p