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Libération

Le câble a raté la révolution Internet

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Alors qu'au départ il avait tous les atouts, il est resté cher et mal géré techniquement.
publié le 8 septembre 2006 à 23h13

Le câble a-t-il la poisse ? Au dernier pointage, à la fin juin 2006, les câblo-opérateurs affichaient, pour l'Internet haut dédit, 630 000 abonnés au compteur. Soit trois fois plus qu'en juin 2002. Tripler le nombre de ses clients, en quatre ans, c'est normalement la preuve éclatante d'une belle performance. Quand il s'agit du haut débit, cela s'appelle plutôt la déroute. Dans le même moment, leurs concurrents, les opérateurs télécoms, ont multiplié par seize, leur parc d'abonnés, soit 10,5 millions d'internautes... Au début de la révolution de l'Internet, les câblo-opérateurs disposaient pourtant des meilleurs atouts : un réseau de fibre desservant plusieurs millions de logis, une promesse de débit qui laissait sur place le fil de cuivre avec en prime, la possibilité de résilier l'abonnement à France Télécom et passer tous ses coups de fil sur le réseau. Si l'on ajoute les chaînes câblées, le câble promettait du triple play avant l'heure.

Déboires techniques. Sauf qu'il rame aujourd'hui derrière les Wanadoo, Alice, Club Internet et autres stars de l'ADSL. 1999, débuts de l'Internet sur le câble et premiers déboires techniques. Cybercâble, la filiale de la Lyonnaise des eaux, fâche un nombre grandissant de ses clients. Au menu, pannes de mails et connexions grippées... L'opérateur fait état à l'époque de «15 à 20 % d'abonnés mécontents». En cause, une répartition désastreuse des tâches entre France Télécom, responsable et propriétaire du réseau, les sociétés de