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Les liens du clan. A savoir

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publié le 11 septembre 2006 à 23h14

Clan, clique, claque

Une typologie datant de 1978

Selon la typologie de Polsky, élaborée en 1978, le groupe informel peut être appelé «clan», «clique» ou «claque». Si le «clan» est un terme générique, la «clique» concerne «un regroupement d'employés qui se sont mentalement retirés de leur organisation parce qu'ils sont déçus. Ces gens ne veulent pas recevoir d'ordre et n'en font qu'à leur tête». La «claque» désigne «un groupe d'individus fortement en accord avec les objectifs de l'organisation. Ils servent de support au chef qui, pour être efficace, doit à tout prix s'assurer de former autour de lui une "claque"».

Pour 35 % des salariés, le groupe est un soutien. La série d'enquêtes réalisées par Luc Brunet et André Savoie, psychosociologues canadiens, révèle que, pour 35,4 % des salariés interrogés, le «soutien au travail» est la fonction principale du groupe informel. Suit l'«amitié», qui concerne 7,3 % des membres des groupes informels. Pour les deux chercheurs, «les conduites informelles semblent toujours viser l'atteinte d'objectifs individuels, lesquels ne sont habituellement pas comblés par l'organisation formelle».

Mobbing. Quand le clan fait du harcèlement

Le clan peut parfois constituer le cadre d'un harcèlement contre une personne isolée. Les Anglo-Saxons appellent ce phénomène le «mobbing», qui correspond à l'«action d'une foule assaillant une personne». Le terme désigne aujourd'hui le harcèlement moral au travail en général, mais aussi l'action c