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Libération

Le groupe Safran plombé par le statu quo

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Résultats alarmants pour la branche télécom du groupe né de la fusion Sagem-Snecma.
publié le 14 septembre 2006 à 23h17

Aucune décision n'a été annoncée quant à la cession de la branche résultat de Safran. Ni par le conseil de surveillance du groupe, réuni mardi soir, ni par Jean-Paul Béchat, le président du directoire, lors de la présentation des comptes du premier semestre, hier. Reste la menace réaffirmée d'une «inflexion stratégique», autant dire la vente de cette activité déficitaire. Les salariés du groupe né de la fusion entre la Snecma et la Sagem, venus mardi manifester devant le ministère de l'Economie, ont donc toujours des raisons de craindre pour leur avenir.

Hier matin, Jean-Paul Béchat, l'ancien patron de la Snecma, a de nouveau insisté sur le «dynamisme» de son groupe, pour mieux isoler sa pauvre branche communication. Les comptes du premier semestre accusent une baisse de 36,4 % du bénéfice net, plombé par les pertes de la branche télécom (- 67 millions d'euros, contre une perte de 11 millions l'an passé). A elle seule, l'activité mobile a perdu 52 millions d'euros. Safran «va regarder toutes les voies possibles, sans en exclure aucune», assène Béchat, qui assure que les autres activités déficitaires du groupe (défense sécurité, haut débit) retrouveront l'équilibre au second semestre. Le président du directoire n'a d'ailleurs pas nié que deux banques d'affaires, UBS et Rothschild, ont été mandatées pour trouver un acheteur.

«L'entreprise sans usine». Un aveu d'échec, un an et demi après la fusion entre un fabricant de moteurs d'avion (Snecma) et un général