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Libération

Rhodia hérite de la pollution, sa direction s'en lave les mains

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publié le 15 septembre 2006 à 23h18

Et si cette défaite était attendue ? Rhodia accusait Sanofi-Aventis de lui avoir improprement transmis les risques liés à la dépollution de dizaines de sites contaminés, ainsi que le coût des retraites de ses ex-salariés, et lui réclamait 600 millions d'euros devant un tribunal arbitral, une instance privée rendant des décisions confidentielles. Le groupe chimique a annoncé mercredi qu'il avait été débouté de sa demande envers son ex-maison mère (Rhodia est issu de Rhône-Poulenc, devenu ensuite Aventis, puis Sanofi-Aventis). «Le tribunal s'est déclaré incompétent sur la demande principale de Rhodia portant sur l'existence d'un droit à indemnisation de l'ensemble des passifs transférés en matière de retraites et d'environnement», a révélé mercredi le groupe chimique. Et il n'a accordé aucune indemnisation complémentaire par rapport aux accords sur les risques environnementaux déjà signés.

Risques. Officiellement, Rhodia se montre «déçu» et indique «réfléchir aux éventuelles actions possibles». Cette décision est en effet une mauvaise nouvelle pour l'actionnaire du groupe chimique, qui voit 600 millions d'euros lui échapper. Mais est-ce aussi le cas pour ses dirigeants, son président Yves-René Nanot et son directeur général Jean-Pierre Clamadieu ? Pas sûr, tant est complexe l'affaire Rhodia, ce scandale politico-financier qui mobilise la justice et l'Autorité des marchés financiers (AMF). La procédure devant le tribunal arbitral, enclenchée début 2005, res