Rome de notre correspondant
En plein scandale des matchs truqués du championnat, il avait été nommé, en mai, commissaire extraordinaire de la Fédération italienne de football. A 76 ans, le très respecté juriste Guido Rossi vient aussi d'hériter de la casquette de pompier pour Telecom Italia après la démission surprise, vendredi, du président Marco Tronchetti Provera. Depuis le 11 septembre, le premier opérateur de téléphonie italien, et la plus grande entreprise du pays en nombre de salariés, est en effet dans une tourmente politico-financière qui plonge les analystes dans une profonde perplexité : «On a rarement assisté à un tel bordel, personne n'y comprend plus rien.»
Intérêts nationaux. Au départ, le plan de Tronchetti Provera semblait limpide. Après avoir conquis durant l'été 2001, à la tête de Pirelli, le colosse Telecom Italia (n° 5 des télécoms en Europe), le séduisant homme d'affaires a présenté, il y a une semaine, un plan pour résorber le gigantesque endettement de 41,3 milliards d'euros. Au programme, un recentrage sur le haut débit et les médias, en séparant les activités de téléphonie fixe de la branche mobile. Cette dernière, Telecom Italia Mobile (TIM), devant être, selon toute vraisemblance, cédée. Il s'agissait de sortir au plus vite de l'impasse, à savoir l'énorme endettement de Pirelli provoqué par l'acquisition de l'ancien monopole public. TIM pourrait valoir 35 milliards d'euros.
Mais alors que les autres opérateurs italiens de téléphonie mob