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Libération

Eric Knight, le financier qui fait le jeu de la gauche

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publié le 19 septembre 2006 à 23h21

Il ne manquait plus qu'eux. Alors que les députés hostiles au projet de privatisation de GDF continuent leur guérilla (lire ci-dessous), voilà que les actionnaires de Suez s'invitent dans le débat. Du moins l'un d'entre eux, Eric Knight, bien décidé à faire échouer le projet. Hier , sur les ondes de BFM, il a déclaré que, «si les conditions de l'offre ne sont pas révisées de manière substantielle [...], les actionnaires vont voter contre». Cette prophétie se fonde sur une enquête réalisée par Knight lui-même auprès d'une vingtaine de fonds d'investissement étrangers actionnaires de Suez, hostiles au projet. Même si ce sondage est à prendre avec des pincettes, cela fait mauvais genre. Le ministre de l'Economie, Thierry Breton, est d'ailleurs monté au créneau dans l'après-midi pour dénoncer «ses actionnaires à contretemps». Ce n'est pas du tout l'avis de Monsieur Knight. «Si on attend, on nous mettra devant le fait accompli. J'essaye simplement d'avoir un débat de fond», dit-il à Libération. Depuis début septembre, Eric Knight réalise un joli coup médiatique en s'offrant des pages de publicité, sous forme de lettre ouverte au Premier ministre.

Chemise. Né aux Pays-Bas, mais de nationalité italienne, ce requin de la finance de 48 ans, aujourd'hui à la tête d'un fonds d'investissement de 800 millions d'euros géré depuis Monaco et New York, est devenu un allié objectif de la gauche. «C'est pas parce qu'il n'est pas de notre camp politique qu'on ne p