Le tigre malaisien peut-il faire ami-ami avec le lion français ? La question n'est pas d'ordre zoologique mais industriel. Hier, le constructeur Peugeot a annoncé qu'il avait engagé une réflexion avec son homologue asiatique Proton dont le sigle est aussi un félin en vue d'une coopération. Une lettre d'intention a été signée à Paris par les principaux dirigeants pour «étudier une possible coopération entre les deux groupes automobiles». L'étude, prévue pour durer «quelques mois», devrait porter sur «le développement de produits, la production et l'assemblage de véhicules, la maîtrise de la qualité, le développement du tissu fournisseur et la distribution de véhicules», que ce soit «sur les marchés de l'Asie du Sud-Est (Asean) ou sur d'autres marchés».
Indépendance. Bref, une alliance en bonne et due forme. Selon le communiqué commun, chaque partie y gagnerait : Proton profiterait de la «technologie» de Peugeot pour améliorer ses propres produits et «optimiserait le taux d'utilisation» de ses usines, en y construisant des modèles français. Du côté de PSA Peugeot-Citroën, l'objectif est de vendre ses produits en Malaisie, puis de se servir de ce pays comme base pour «développer ses activités commerciales dans l'Asean». On ne sait pas quelle marque porteront les voitures produites, ni si PSA fera de Proton une sous-marque destinée au marché européen, comme l'a fait Renault avec Dacia (qui produit la Logan).
Seule certitude, en