Lille de notre correspondante
Un patron licencieur refuse de vendre à prix raisonnable aux ouvriers qu'il laisse sur le carreau les machines qui leur permettraient de créer leur emploi. Nicolas Sarkozy, au titre de sa compétence d'Aménagement du territoire, a pris lundi en main le dossier de Stora Enso, dossier jusque-là sur le bureau de son collègue du Travail, Gérard Larcher. La direction allemande de l'usine de papier magazine de Corbehem (Pas-de-Calais) sera reçue Place Beauvau par des conseillers des deux ministères, demain après-midi. Pour la convaincre de céder les deux lignes de production vouées à la fermeture aux repreneurs pour 5,5 millions d'euros, le prix initialement convenu ? «Nous allons voir ce qu'ils vont nous dire. S'ils ont de réels problèmes de financement ou s'il y a une volonté de ne pas voir aboutir le projet. Les salariés montrent une attitude constructive. Celle de Stora est compliquée. Nous aimerions voir le projet aboutir», explique-t-on au ministère. Les salariés de l'usine avaient rencontré Nicolas Sarkozy après un meeting UMP à Douai, en avril. «Il nous avait dit qu'il mettrait tout en oeuvre pour nous aider», explique Bruno Poissinger, de l'association de salariés les Géants de papier solidaires, à l'origine du projet de reprise.
Depuis près d'un an, l'intersyndicale et l'association de salariés les Géants de papier solidairestravaillaient à une alternative, face au plan social : la vente des machines à un investisseur, pour reconv