Airbus n'est pas au bout de son chemin de croix. Hier, la direction du groupe aéronautique était gênée aux entournures pour démentir un nouveau retard d'au moins six mois des livraisons de son super jumbo A380. «Il y a un audit en cours pour faire un point exhaustif. Les résultats seront communiqués lors du conseil d'administration du 29 septembre. Le reste n'est que pure spéculation», déclarait hier un porte-parole de l'avionneur.
Problèmes de câblage. Selon les Echos, qui a révélé l'information, «les problèmes d'assemblage à l'usine de Toulouse ne permettraient pas de tenir les engagements d'un minimum de 9 appareils livrés en 2007, contre 25 prévus initialement». Ce possible retard (le deuxième en trois mois) ne semblait pas surprendre outre mesure ce cadre d'EADS, la maison mère d'Airbus : «On savait qu'il y aurait de nouveaux retards. Mais on n'a pas encore de chiffrage précis.» Un syndicaliste d'Airbus renchérit : «La question n'est plus de savoir s'il y aura du retard, mais quelles seront les réponses apportées par la direction pour remettre le programme A380 sur les rails. Et là on peut être inquiets.» La semaine dernière, Mike Turner, le patron de British Aerospace, actionnaire d'Airbus, avait mis les pieds dans le plat : «Je ne serais pas surpris s'il y avait de nouveaux retards.»
Bizarrement, les marchés financiers sont restés calmes. L'action EADS a même gagné 0,35 % hier, comme si les analystes avaient déjà intégré ce nouv