La droite a décidément un problème pour embêter les patrons. Alors que plus de 170 députés UMP sous la direction d'Edouard Balladur demandaient à encadrer sévèrement les stock-options système typique des excès patronaux en matière de rémunération , le texte soumis au vote ne comportera plus aucune mesure contraignante. L'ex-Premier ministre proposait ainsi d'interdire aux patrons d'exercer leurs stock-options durant leur mandat. Finalement, après discussion avec le ministre de l'Economie, Thierry Breton, le texte présenté (inclus dans le projet de loi sur la participation et l'actionnariat salarié) ne prévoit plus que de limiter l'interdiction d'exercice à une partie seulement des stock-options, et laisse aux conseils d'administration le soin d'encadrer la distribution. Les organisations patronales (Medef, l'Afep, Croissance Plus...), qui ont mené un lobbying d'enfer pour faire avorter un texte contraignant, peuvent souffler.
Les patrons avaient pourtant eu chaud après le scandale causé par les affaires Vinci dans laquelle l'ex-PDG, Antoine Zacharias, s'était gavé de stock-options et EADS. Dans ce dernier cas, Noël Forgeard, ex-PDG du groupe aéronautique, est toujours soupçonné d'avoir exercé des centaines de milliers de stock-options et de les avoir immédiatement revendues avec plus-value de plusieurs millions d'euros, quelques semaines avant l'annonce d'un retard de l'A380, qui a fait chuter l'action EADS de 26 %. Balladur, pourtant pas le plus révolutionnaire parmi