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Libération

Dans le Pas-de-Calais, l'horizon moins noir des ouvriers du papier

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La société qui les licencie a accepté l'arbitrage d'un expert.
publié le 23 septembre 2006 à 23h24

Lille de notre correspondante

C'est une demi-victoire pour les salariés de Stora Enso et... pour Nicolas Sarkozy. Convoqué place Beauvau jeudi après-midi, Stora Enso, le papetier finno-suédois continue de refuser de céder à un prix raisonnable ses machines aux ouvriers qu'il licencie à Corbehem, dans le Pas-de-Calais (Libération du 18 septembre). Mais, devant les conseillers du ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, le groupe papetier aurait accepté, selon les ouvriers et le ministère (1), l'arbitrage d'un expert.

Chanvre. Si Stora Enso vend à un prix acceptable ses machines aux ouvriers qu'il licencie, les salariés conserveront leur emploi. En octobre 2005, le groupe annonce qu'il ferme deux lignes de production sur trois, et supprime 400 postes sur 731. Une poignée de salariés et de syndicalistes se met à réfléchir à un projet de reprise partielle du site. L'idée : faire cohabiter la ligne encore sur pied de Stora avec la nouvelle usine, créée avec l'association les Géants de papier solidaires et un holding spécialisé dans la reprise d'entreprises, Green Recovery. La nouvelle entreprise s'appellera Corbehem Paper. Elle produira du papier glacé bas de gamme d'abord, puis des sacs en papier à base de pâte de chanvre, pour remplacer les sacs en plastique aux caisses des supermarchés, interdits en 2010. D'abord enthousiaste, la direction nordiste de l'usine avait fini par signer un accord sur un prix des machines à 5,5 millions d'euros, devant le sous-