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Michel et Augustin, yaourts et gâteaux parfum culot

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Consultant et cadre sup, ces deux trentenaires ont tout plaqué pour fonder leur boîte dans l'alimentaire de luxe. Un succès basé sur un marketing burlesque.
publié le 23 septembre 2006 à 23h24

Augustin (à moins que ce ne soit Michel) saute dès l'aube sur son scooter, passe remplir son coffre au siège, rue de Pondichéry à Paris, et file livrer un Monop à l'autre bout de la ville. Chez Michel et Augustin, petits nouveaux de l'industrie alimentaire, le PDG fait aussi les livraisons. C'est l'enthousiasme des débutants en affaires qui refusent de se «prendre au sérieux». Ce qui n'exclut pas l'ambition chez ces deux potes de Sup de Co fondateurs de la société Michel et Augustin : «Je suis entrepreneur dans le sang», déclare Augustin, 31 ans, un air de postado dans ses baskets usées. A lui le marketing drolatique. A Michel, 30 ans, le soin de gérer les finances de la jeune maison.

Shadocks. Jeune mais prometteuse : en deux ans d'existence, les petits gâteaux sablés estampillés «Michel et Augustin» se sont fait une place chez Monoprix, au Lafayette Gourmet et dans des magasins branchouilles comme Colette, à Paris. «Nous comptons maintenant 600 points de vente», constate Augustin, à peine étonné de leur succès. Il n'a pourtant pas oublié leurs débuts dans un petit appartement du XVIIIe transformé en labo à mettre au point des sablés «très bons». Augustin venait juste de plaquer une carrière de cadre sup, chez Air France et au Club Med, pour passer un CAP de boulanger-pâtissier, une passion de môme. Michel était consultant de luxe chez LEK, une société spécialiste des fusions-acquisitions. Ensuite, une connaissance leur loue sa boulangerie pour co