Mauvais karma pour les 118. Six mois après la mort du 12 feu le service universel des renseignements , les 118 qui ont pris sa relève comptent leurs disparus. Sur les cinquante-sept numéros sur la ligne de départ, quatre ou cinq 118 seulement se taillent un petit succès. Et une quinzaine sont toujours vivants. Alors que l'ouverture à la concurrence est censée stimuler la demande et encourager l'irruption de nouveaux acteurs, le bilan quelques mois après le lancement en fanfare des nouveaux services est pour le moins mitigé.
«Décevant». Telegate, l'un des leaders du marché, veut rester optimiste, mais les chiffres sont là : «On est sur une baisse de 30 à 40 % des appels par rapport à l'an dernier», observe Charles Tonlorenzi, le président du 118 000, numéro emblématique de Telegate. Idem chez France Télécom. L'opérateur historique estime entre 150 et 170 millions d'euros le chiffre d'affaires global en 2006, contre 240 en 2005. «Ce n'est pas totalement inattendu, pondère Tonlorenzi, mais c'est tout de même décevant.» Le lancement a-t-il été mal conduit ? «Non», estime-t-il. Mais le public n'a pas suivi. Le 12 avait sans doute trop d'atouts : «C'était simple, et les gens s'imaginaient que c'était gratuit.» Sur les sept numéros en 118 achetés auprès du régulateur des télécoms au moment de la loterie des 118, Telegate en a rendu trois, bientôt quatre. Et il concentre l'essentiel de ses forces sur le seul 118 000. Même stratégie chez Le Numéro