C'est un nouvel avatar de la «sécurisation des parcours professionnels», un concept repris de la droite à la gauche: pour faire face à l'insécurité du monde du travail, donnons plus de protection aux travailleurs marginalisés. Hier, des associations de précaires et de chômeurs (AC!, Apeis, MNCP, Coordination des intermittents, Stop précarité, Solidaires...) affichaient leur «plateforme revendicative». Alors que, proportionnellement, de moins en moins de chômeurs sont indemnisés par l'Unédic (moins de la moitié désormais), elles réclament «un statut de vie sociale et professionnelle» garantissant en cas de licenciement, mais aussi de fin de CDD ou de démission un revenu, «ayant pour référence le Smic», et des droits: «formation, points retraite, progression de carrière, etc.». Tout salarié à temps partiel devrait pouvoir, à sa demande, passer à temps plein.
Et le financement? En instaurant une taxe sur les profits financiers, en réorientant les aides aux entreprises, «à pure perte car elles ne sont pas conditionnées aux créations d'emplois», et les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises. Ces nouvelles recettes abonderaient un fonds géré par les syndicats, le patronat et l'Etat, «sous le contrôle des associations de chômeurs et de précaires». «Nous sommes les premiers concernés et pourtant exclus de la gestion de l'Unédic», explique Evelyne Perrin, secrétaire du groupe de travail unitaire. Difficile de se fai