Quelques mois après la vente du Printemps, il est question de celle de la Fnac. Avec une parfaite régularité, le groupe Pinault-Printemps-Redoute (PPR) propriétaire de ces grandes enseignes vend ses marques de distribution une à une, pour ne conserver in fine que celles appartenant au secteur du luxe. Selon le quotidien les Echos, deux banques, Goldman Sachs et UBS s'occuperaient de la cession de la Fnac. Le dossier aurait déjà été présenté à plusieurs fonds d'investissement, dont KKR, Permira, CVC et Cinven. Et la rumeur bancaire parle d'une valorisation du groupe de biens culturels proche de 2 milliards d'euros.
Dévaloriser. La Fnac, qui réalise 40 % de son chiffre d'affaires dans les produits culturels et 60 % dans les produits techniques, a conservé sa place de premier disquaire français avec 28,4 % du marché. Mais si elle contrôle aussi 20 % du marché de la vente de DVD, ses perspectives dans la musique et la vidéo sont compromises par le développement du téléchargement. Au cours des douze derniers mois, les ventes de disque ont enregistré une baisse de 5 % dans un marché qui baissait, lui, de 8 %. Et à très long terme, les positions du livre sont aussi menacées par la numérisation.
La stratégie de François-Henri Pinault, président de PPR, se révèle désormais sans ambiguïté. S'il ne vend pas la Fnac tout de suite, se dit-il, le groupe risque de se dévaloriser dans les années à venir. Après une croissance très rapide dans les années 90, à force d'acquisitions