Berlin de notre correspondante
C'en est fini de la semaine de quatre jours chez Volkswagen. La direction de l'entreprise et le syndicat IG Metall ont annoncé vendredi un accord qui met fin à des mois de conflit dans les six usines ouest-allemandes du groupe. 100 000 salariés devront dès janvier travailler plus longtemps pour le même salaire.
La semaine de quatre jours sans réduction de salaire, saluée à l'époque comme le remède miracle contre le chômage, a été mise en place en 1994 pour éviter 30 000 suppressions d'emplois. Une décennie après, la mesure est surtout jugée responsable d'une formidable explosion du coût du travail : le salaire horaire chez VW est de 20 % supérieur à celui des concurrents. La division Volkswagen (la principale du groupe qui compte aussi Audi) a enregistré l'an passé plus de 100 millions d'euros de pertes. Pressant IG Metall de céder sur les salaires, la direction menaçait de procéder à des délocalisations et de supprimer 20 000 postes d'ici trois ans. «Nous avons fait un pas important dans la restructuration de la marque Volkswagen, se félicite le directeur des ressources humaines, Horst Neumann, dans un communiqué. Les négociations ont été très dures, mais elles ont été marquées par la volonté commune d'améliorer la compétitivité de Volkswagen.»
La direction a obtenu d'IG Metall une concession, à ses yeux essentielle : davantage de flexibilité du temps de travail. Les salariés de la production travailleront désormais 25 à 33 heures p