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Libération

Le secteur électrique, proie du BTP espagnol

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Les constructeurs ibères investissent dans des groupes énergétiques très rentables.
publié le 2 octobre 2006 à 23h31

Madrid de notre correspondant

Le BTP espagnol met le secteur électrique sous tension. En quelques jours, l'irruption de deux mastodontes de la construction a bouleversé le panorama énergétique espagnol. Et provoqué un séisme financier : l'Ibex 35, le marché des valeurs espagnol, enregistre des records historiques, alors que s'envolent les actions des deux principaux groupes électriques, Endesa et Iberdrola.

A l'origine de cette fièvre boursière, deux opérations coup de force : l'achat par le constructeur Acciona de 13,7 % du leader électrique Endesa. Ce qui permet à la famille Entrecanales, qui contrôle Acciona, de constituer une minorité de blocage pour contrer l'OPA lancée sur Endesa par le géant allemand E.ON. Deuxième opération, le numéro 2 du BTP espagnol, ACS, s'est adjugé 6,3 % des parts d'Iberdrola, l'autre grand groupe électrique. Comme Endesa, son grand rival, ce dernier pète la forme, avec une capitalisation boursière de 34 milliards d'euros et une progression de 25 %. Endesa caracole en tête avec 37 milliards d'euros de capitalisation et des bénéfices en hausse de... 83,7 %, ce premier semestre.

Dans la bataille sans merci pour croquer les très rentables groupes électriques, les plus forts montrent les dents. «Aujourd'hui, le secteur dominant, celui qui a le plus de liquidités et les reins financiers les plus solides, c'est de loin le BTP», commente Santiago Carbo, analyste. Pas étonnant dans un pays où le secteur de construction croît depuis 1996 (+ 150 % en