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Libération

Rétropédalage entre Renault, Nissan et General Motors

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Les trois groupes stoppent les discussions sur une possible alliance.
publié le 5 octobre 2006 à 23h34

A Washington

L'alliance entre Renault-Nissan et General Motors est mort-née. Hier soir, dans un communiqué commun, les dirigeants des trois constructeurs automobiles ont annoncé avoir mis un terme à leurs discussions en vue d'une possible alliance, anticipant de quelques jours le terme fixé à leurs pourparlers (15 octobre). Le groupe franco-japonais dirigé par Carlos Ghosn aurait refusé de payer une «prime» (5 milliards de dollars selon certains analystes) exigée par General Motors. Le groupe de Detroit, dixit le communiqué, souhaitait en effet que «Renault-Nissan acceptent de compenser financièrement GM pour entrer dans l'alliance, notamment au motif que l'investissement significatif de Renault-Nissan dans GM l'empêcherait d'envisager d'autres opportunités d'alliances». Autant dire que les Américains ne devaient guère être très enthousiastes à l'idée de cette alliance à trois. De fait, c'est sous la pression d'un important actionnaire de GM, Kirk Kirkorian, que les équipes de Richard Wagoner, PDG de General Motors, étaient entrées en pourparlers à la mi-juillet avec celles de Carlos Ghosn dont l'auréole «sauveur de Nissan» continue d'impressionner outre-Atlantique. Il était ainsi question que Renault et Nissan acquièrent 20 % des actions de GM.

Pré-lune de miel. C'est un coup de fil entre les deux PDG, hier matin, qui aurait mis un terme aux discussions. Renault et Nissan ont en effet considéré que «le principe même de compensation est contraire à l'esprit de toute