Menu
Libération

Airbus : les sous-traitants perdent leur réacteur

Article réservé aux abonnés
publié le 6 octobre 2006 à 23h35

Toulouse de notre correspondant

Ça sonne comme une mobilisation générale. Hier à tous les étages de la représentation nationale (préfecture, présidence de région, du conseil général, mairie...), tout le monde s'est rué sur le même signal d'alarme pour prévenir d'une possible catastrophe pour l'ensemble des 560 entreprises qui travaillent aujourd'hui avec Airbus. Le plan de réduction des coûts (soit 5 milliards d'euros d'ici à 2010) annoncé mardi par Christian Streiff, le nouveau patron de l'avionneur, laisse craindre le pire pour l'ensemble des sous-traitants de la région Midi-Pyrénées et leurs 58 000 salariés. Le préfet a convoqué hier les services de l'Etat pour une réunion exceptionnelle le 12 octobre, tandis que le Medef, la chambre de commerce et d'industrie et la CGPME, syndicat des PME, annonçaient la création d'une cellule de crise, opérationnelle dès hier soir. «L'Etat, les collectivités locales et la communauté financière se mobilisent pour identifier et aider les entreprises qui auraient des difficultés financières», a déclaré François Junca, président départemental du Medef, et par ailleurs président du conseil de surveillance de Latécoère. Ce gros fournisseur d'Airbus, qui fabrique les tronçons de fuselage et portes des avions, a admis s'attendre à une «perte de 10 % de son chiffre d'affaires en 2007», et confirmé le «maintien du gel des embauches».

Chez Liebherr-Aerospace Toulouse, qui produit les systèmes de conditionnement d'air avec 850 sa