Dernière étape avant le règlement définitif du litige entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais, la Cour de cassation rendra sa décision lundi après-midi. Mais lors de l'audience tenue vendredi matin, le représentant du parquet, l'avocat général Maurice-Antoine Lafortune, a donné raison à l'ancien homme d'affaires reconverti comédien, en requérant le rejet du pourvoi formé par le Consortium de réalisation (CDR, structure publique qui a hérité des contentieux de l'ancienne banque publique).Si les hauts magistrats suivent son avis, l'arrêt de la Cour d'appel de Paris (du 30 septembre 1995) condamnant le CDR à verser 145 millions d'euros de dommages et intérêts deviendra définitif et Tapie sera renfloué pour de bon : sa liquidation judiciaire prenant fin, il redeviendra éligible, même s'il affirme ne plus vouloir concourir à une élection.
La Cour de cassation n'est pas censée refaire le match, elle doit simplement veiller au strict respect des procédures judiciaires. Le Lyonnais (donc aujourd'hui le CDR) a bien commis une faute, «une violation à l'obligation d'informer son client, un manquement à la loyauté qui touche à la morale des affaires», souligne Lafortune, en n'informant pas Tapie, ancien propriétaire d'Adidas, du détail de ses tractations avec l'homme d'affaires Robert Louis-Dreyfus.
Fin 1992, Tapie avait confié à la banque un mandat de vente d'Adidas sur la base de 2,8 milliards de francs; parallèlement, elle négociait avec Louis-Dreyfus sur la base
Crédit Lyonnais: Tapie un peu plus près de la victoire
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par Renaud LECADRE
publié le 6 octobre 2006 à 7h00
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