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Libération

«Je veux que les vendeuses s'éclatent»

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publié le 16 octobre 2006 à 23h41

«Le problème, dans la vente directe, c'est d'amener les vendeurs à un certain niveau de revenus pour les garder, insiste Jean-Christophe Danchaud, porte-parole de la Fédération de la vente directe. Jadis, les entreprises prenaient tout le monde. Alors, évidemment, on comptabilisait pas mal d'échecs. Et ceux qui échouaient critiquaient ce secteur d'activité dont l'image se retrouvait ainsi détériorée. Aujourd'hui, c'est fini. Même s'il n'y a pas de limite d'âge et qu'aucun diplôme n'est requis, les sociétés font désormais attention au recrutement.» Chez Georges Franck, vente à domicile de prêt-à-porter féminin, sur les 1 200 postulantes en 2005, seules 150 ont été retenues. Mireille, recruteuse pour la Cave des filles, jeune entreprise qui, depuis deux ans, vend du vin à domicile autour d'une dégustation, explique son job.

«Je reçois des filles de 25 à 30 ans. Ce n'est pas leur boulot principal, mais un complément. En tout cas, il est suffisant pour quelqu'un qui démarre dans la vie active. Je rencontre les futures vendeuses au cours de dégustations que j'organise ou on me les recommande. C'est facile de percevoir si le courant passe, car, au cours de ces rendez-vous très amicaux, les langues se délient facilement. Ensuite, je les revois en privé autour d'un café. Je veux surtout qu'elles s'éclatent dans cette "distraction". Evidemment, je fais attention à ce que la candidate n'aime pas trop la boisson ­ ces réunions ne sont pas des beuveries. Et je vérifie qu'el