Le monde très féminin de la vente à domicile tourne autour de trois protagonistes : la vendeuse, la cliente et l'hôtesse. Cette dernière joue le rôle de point de vente. Elle est chargée de constituer l'assemblée, moyennant un cadeau qui va de la cloche à fromage au massage aux grains de pépins de raisin et dépend du total de la vente qui se fait chez elle. A elle de rabattre des «copines», clientes potentielles et éventuelles futures hôtesses. D'après la Sofres, il y a 700 000 hôtesses en France et 1 400 000 femmes se verraient jouer ce rôle. Catherine, 37 ans, journaliste dans un hebdomadaire, mère de deux enfants, raconte son enrôlement.
«Une de mes très bonnes amies, Sylvie, avait convié toutes nos copines à une réunion de lingerie organisée par Michèle, sa voisine. Les produits étalés étaient très ringards. Mais, pour faire plaisir à Sylvie qui gagnait un cadeau en fonction du montant total de la vente, j'ai acheté une culotte. Un mois plus tard, c'est une autre fille de la bande, Christine, qui a joué à l'hôtesse chez elle. Là, je débourse carrément 143 euros... Il faut dire que l'on avait débouché pas mal de bouteilles. Autre bêtise dictée par l'emprise de la bibine : j'ai promis à la vendeuse de lui organiser une vente chez moi.
«Quinze jours avant le jour J, je me suis retrouvée assaillie par ses mails : "Pensez à inviter vos amies, soeurs, cousines... Même les femmes de vos collègues mâles peuvent être intéressées." J'ai prévenu tout mon carnet d'adresses. En g