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Libération

Bruxelles ouvre les lettres

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publié le 18 octobre 2006 à 23h44

Bruxelles (UE) correspondance

C'est l'étape ultime de la libéralisation complète des services postaux : la Commission européenne doit annoncer aujourd'hui l'ouverture à la concurrence du courrier ordinaire d'ici à 2009. Concrètement, cela signifie la fin du monopole des opérateurs publics dans de nombreux Etats membres. Si le mouvement semble irréversible, l'enjeu est maintenant de garantir le «service universel» ou «mission de service public», de sorte que tous les Européens puissent continuer à poster et à recevoir du courrier, cinq jours sur sept, à des prix abordables sur l'ensemble du territoire. Lancé il y a dix ans avec l'ouverture à la concurrence des envois de plus de 350 g, le mouvement de libéralisation des services postaux s'est ensuite poursuivi avec les plis de plus de 100 g en 2003, puis ceux dépassant 50 g en 2006. Et il devrait s'achever en 2009 avec ceux de moins de 50 g, qui comptent pour près de la moitié du courrier.

Débats animés. Les services postaux de l'UE, qui traitent chaque année 135 milliards d'envois pour un chiffre d'affaires de 88 milliards d'euros (soit 1 % du produit intérieur brut de la Communauté), emploient plus de 5 millions de personnes directement ou indirectement, selon Bruxelles. L'enjeu est donc aussi bien économique que social. La proposition de directive, dont les détails seront connus aujourd'hui, va sans aucun doute faire l'objet de débats animés au Parlement européen et au Conseil des ministres européen (représentant les Etats m